- crémone
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• 1724; p.-ê. du rad. de crémaillère, ou n. d'une ville italienne♦ Espagnolette composée d'une tige de fer verticale qu'on hausse ou qu'on baisse en faisant tourner une poignée. « La crémone n'est pas fermée, les deux battants sont seulement poussés » (Robbe-Grillet).Crémonen. f. Verrou double utilisé pour la fermeture des croisées.————————Crémone(en ital. Cremona) v. d'Italie (Lombardie), sur le Pô; 80 760 hab.; ch.-l. de la prov. du m. nom.— Cath. (XIIe s.). Ville renommée pour ses luthiers (Stradivarius).⇒CRÉMONE, subst. fém.A.— Appareil de serrurerie servant à ouvrir et fermer les fenêtres, composé d'une longue tige de fer qu'on hausse ou baisse par l'intermédiaire d'une poignée. Tourner la crémone; entendre grincer la crémone de la fenêtre. Synon. espagnolette. Le bruit des crémones et des persiennes (DUHAMEL, Suzanne, 1941, p. 213). Ouvrez la fenêtre, s'il vous plaît, dit-il. Steeny feint d'obéir, fait jouer deux fois la crémone (BERNANOS, M. Ouine, 1943, p. 1528).B.— Région. (Canada). Cache-nez en laine. Son capuchon sur la tête, sa crémone autour du cou et bien enveloppé dans une robe de buffle, il partit pour le rang Quatre (A. LABERGE, La Scouine, Ottawa, éd. l'Actuelle, 1972 [1918], p. 50).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1790 terme de serr. (Encyclop. méthod., Arts et métiers mécaniques, t. 7, p. 416). Prob. de Crémone, nom d'une ville du nord de l'Italie, pour une raison non éclaircie (cf. ital. cremonese « crémone », adj. substantivé signifiant proprement « de Crémone »). Fréq. abs. littér. :9.
crémone [kʀemɔn] n. f.ÉTYM. 1790; p.-ê. du rad. de crémaillère, ou du nom de la ville de Crémone en Italie.❖♦ Espagnolette servant à fermer les fenêtres, composée d'une tige de fer qu'on hausse ou qu'on baisse en faisant tourner une poignée. || Faire jouer, manœuvrer la crémone.0 Sa main s'est posée sur la poignée de porcelaine, lisse et froide sous la paume. La crémone n'est pas fermée, les deux battants sont seulement poussés, ils s'ouvrent d'eux-mêmes sans aucun effort, par le simple poids du bras qui s'y accroche.A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 102 (1959).
Encyclopédie Universelle. 2012.